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L’auteur d’Outlaw Ocean s’engage à continuer son travail d’enquête

Actualités 20 Jun 2016

L’année dernière, le New York Times avait commencé à publier « The Outlaw Ocean », une enquête en plusieurs volets sur ce qui se passe loin de la terre ferme. Celle-ci révélait des pratiques d’exploitation, de criminalité, d’esclavage et de violence, et levait le voile sur l’absence parfois fatale de responsabilité en mer.

Cette enquête primée, d’une durée de deux ans, avait été menée par Ian Urbina, qui s’est rendu à l’ITF pour partager ses conclusions avec des représentants d’organisations actives dans le transport maritime.

Il a expliqué ce qui l’a poussé à enquêter sur le non-respect des lois en mer : « Les océans recouvrent deux tiers de la planète. Ces vastes et magnifiques espaces sont en grande partie non réglementés. ‘Loin des yeux, loin du cœur’, comme on dit. On ne parle donc que très rarement des océans et de ceux qui y travaillent. »

Il a énuméré une longue liste de meurtres, extorsions, trafics d’êtres humains et agences de recrutement peu scrupuleuses. La pêche est tout particulièrement pointée du doigt car c’est elle qui concentre les « pratiques les plus détestables ». Comme l’explique M. Urbina, « J’ai vu des pratiques totalement antidémocratiques, mais aucun secteur n’est aussi violent pour les travailleurs que celui de la pêche ».

Les conditions de travail sont tellement mauvaises qu’il s’est engagé à poursuivre ses enquêtes et à les compiler dans un livre. Mais il estime que tout espoir n’est pas perdu : « Je pense que la situation s’améliore parce que les projecteurs sont de plus en plus braqués sur ces abus, en particulier depuis une vingtaine de mois, grâce notamment à l’Environmental Justice Foundation, au Guardian, à l’ITF, aux syndicats et à d’autres militants. »

L’ITF prévoit de coopérer avec Ian Urbina pour diffuser ses conclusions aux quatre coins du monde, et notamment en Australie, en Nouvelle-Zélande, aux États-Unis et en Europe.

Ouvrant cette réunion d’information, le Secrétaire général de l’ITF, Steve Cotton, a déclaré que le travail de M. Urbina appuyait là où cela fait mal, et faisait éclater les scandales au grand jour.

Il a également remercié les participants, qui représentaient Apetito, Apostleship of the Sea, Environmental Justice Foundation, Ethical Trade Initiative, Freedom Fund, Greenpeace, ICMA, ISWAN, Marine Stewardship Council, MNWB, MUA, NAMMA, Nautilus International, Pew Trust, SRI et Waitrose.

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